

Du 05.04.2025 au 09.05.2025
Émoi photographique 2025
Hôtel du Département - 31 boulevard Émile Roux, 16000 Angoulême
Ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30
Entrée libre du 5 avril au 9 mai 2025 (hors jours fériés et hors 21 avril et 2 mai 2025)
Dans le cadre du festival l’Émoi Photographique l’Hôtel du Département accueille 5 expositions :
« Journal d’un été yougoslave » de Franck Brudieux :
Pendant l’été brûlant de 1998, alors que la planète retenait son souffle devant la Coupe du Monde, je me lançai dans un voyage photographique à travers une terre déchirée, une terre qui n’existait déjà plus sur les cartes, mais qui persistait dans la chair et les pierres : la Yougoslavie.
De Dubrovnik à Sarajevo, mon périple s’est déroulé au coeur de l’été, au rythme des matchs de foot. Je me souvenais des récits qu’on m’avait racontés : comment, sous Tito, le football avait été un ciment de la Yougoslavie, un moyen de forger une identité collective dans cette mosaïque de peuples. Le ballon rond transcendait les frontières ethniques et religieuses, au moins pour un temps.
Mais aujourd’hui, alors que je parcourais ces villes éclatées, ce ciment semblait bien fragile.
Ce voyage fut un tournant épiphanique dans mon rapport avec les pays de l'Est et, depuis lors, je n'ai cessé de parcourir cette partie de l'Europe.
« TOUTES » de Anne Landais :
Un travail photographique et sonore à partir de la rencontre de 30 duos mère-fille, né de la jalousie d'un idéal de relation. Au coeur du sensible, Anne Landais fait lumière sur l’indicible tant il est simple et complexe, singulier et universel. Instantanés d’humanité, entre mères et filles. Un lien, un fil qui se tend et se détend.
Ce n’est pas une photographie ‘sur’ mais une photographie ‘avec’ des personnes pour raconter leur histoire, leur vie et ici plus particulièrement leurs liens. Pour Anne, c’est aussi une façon d’être là, un prétexte de rencontre avec l’autre, une aventure qui se partage.
Depuis deux ans, elle développe une forme pluri-média de son travail associant images, récits et sons et travaille en duo avec des musiciens.
Son travail a notamment été présenté à la Chapelle des Ursulines à Ancenis en 2014 , puis au Festival Emoi Photographique d’Angoulême en 2016. Il a été exposé lors d’une résidence à l’Atelier Alain Le Bras à Nantes en 2018, et il a été projeté aux Rencontres Photographiques d’Arles puis à la QPN (Quinzaine photographique Nantaise).
Née en 1959, Anne Landais vit et travaille à Douarnenez. Avant de développer à partir de 2007 un travail photographique professionnel de reportages et de portraits, elle a exercé une quinzaine d’années comme accompagnatrice dans le champ social, puis comme journaliste socio-économique.
« Limitations, chronique du confinement » de Pablo Arce :
« Nous sommes sollicités sans cesse par des messages limitatifs que nous finissons par intégrer ; ils font partie du décor, du quotidien, de notre environnement.
Sur les routes et dans nos rues, des limitations s’imposent pour que la circulation puisse fonctionner : sens de circulation, priorités, vitesse, voire des interdictions, des sens interdits.
Vingt images prises pendant le premier confinement dans les rues de Toulouse, par temps couvert, directement en noir et blanc au format paysage, et en évitant dans un premier temps la présence humaine (j’ai voulu ajouter des contraintes pour accentuer le concept de limitations).
Mais comme la nature reprend toujours ses droits, les humains finissent par revenir dans le cadre, comme une note d’espoir qui préfigure le dépassement de la période de contraintes, une révolte, le refus d’obéir aux limitations de plus en plus absurdes.
La répétition constante, permanente, incessante du marquage sur la chaussée, quasi hypnotique, transforme le 20 en 2020, année particulière, année des confinements et de toutes les limitations. »
Cette série de 20 images est une invitation à la réflexion : les limitations sont-elles protectrices ou contraignantes ? Préviennent-elles d’un risque, d’un danger ou participent-elles à l’acceptation de l’abandon d’une part de liberté ? »
« Transhumance marine » de Pierre Moreau :
Chaque été, de longues files de citadins quittent nos villes à la rencontre de la mer. Ils partent vivre des jours attendus et rêvés toute l’année. Face à l’horizon, devant le berceau de la vie, ils célébreront le grand rituel estival consacré au dieu Soleil.
Pierre Moreau est fasciné par ce phénomène social massif, d’une part, et par la diversité des lumières et des ambiances maritimes, d’autre part. Comme l’étaient avant lui Monet, Dufy, Manet, Boudin et tant d’autres.
Pour lui, nos vastes étendues de sable constituent la scène d’un théâtre grandiose en perpétuel changement et les vacanciers en sont les acteurs involontaires. Il attend, sur nos plages, patiemment, de longues heures, la collaboration du hasard à son projet.
À chaque clic, il tente de saisir la beauté de cette rencontre des hommes avec la nature. Une nature parfois puissante, sauvage et effrayante, parfois paisible, douce et accueillante, des estivants alanguis et nonchalants ou en pleine action. Il observe attentivement la chorégraphie des corps en mouvement.
Ses images attirent l’oeil d’abord de loin, puis rapidement de près par les multiples saynètes vivantes qui les composent. A son arrivée en Belgique, Pierre a été très impressionné par le peintre Pieter Bruegel et ses scènes populaires composées de nombreux petits personnages en action dans des paysages remarquables.
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