Un enjeu pour la préservation de l’eau
Quel est le point commun entre les marais de Gensac-la-Pallue ou de Saint-Fraigne, les gorges du Chambon, l’étang de Guizengeard ou encore le lac de Mas Chaban ?
Tous sont classés Espaces naturels sensibles. Placés sous la responsabilité du Département, ce sont des sites remarquables en terme de patrimoine naturel (faune, flore et paysage), tant pour la richesse que pour la rareté des espèces qu’ils abritent. Formidables réservoirs de biodiversité, ils jouent également un rôle primordial pour la préservation de l’eau. Parmi les quinze ENS que compte la Charente, dix sites ont un intérêt pour améliorer la ressource.
Les zones humides jouent un rôle fondamental dans la recharge des nappes phréatiques. Fonctionnant telles des éponges, elles libèrent progressivement l’eau accumulée pendant l’hiver. Un marais asséché quant à lui empêcherait l’eau de pluie de s’infiltrer dans les nappes.
« Si l’on restaurait l’ensemble des zones humides telles qu’elles se présentaient il y a 70 ans, on serait dans une situation beaucoup plus confortable que nous le sommes aujourd’hui s’agissant des ressources en eau », explique Romain Ozog, chargé de mission à l’Établissement public territorial de bassin. Ainsi, pour protéger ces espaces humides ou pour permettre à des terres asséchées de retrouver leur état naturel, le Département dispose d’un droit de préemption qui permet de placer ces terres sous la protection légale du statut d’ENS.
« À travers notre schéma départemental, nous souhaitons nous donner les moyens pour classer plus d’ENS partout en Charente, précise Nicole Bonnefoy, sénatrice et Présidente de la commission mutation écologique et aménagement du territoire du Département. Il faut inscrire des moyens dédiés au budget, c’est notre objectif ».
